Texte d’appel de la Marche des Fiertés LGBT+ de Paris et Île-de-France du 26 juin 2021

L’édition 2021 de la Marche des fiertés de Paris/Île-de-France marque son retour dans un contexte toujours compliqué pour les populations LGBTQI+ touchées par une crise sanitaire encore actuelle, dont les plus précaires, les plus fragilis·é·e·s et les plus discriminé·e·s en payeront malheureusement longtemps le prix fort.

4 ans, 3 marches, 1 plan, 0 progrès !

À moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, cette marche francilienne sera la dernière avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, qui n’aura à ce jour brillé que par son immobilisme en matière d’évolution des droits pour les personnes LGBTQI+. Priorité de communication à défaut d’une priorité d’actions concrètes, les belles paroles et les promesses s’enchaînent à coup de plans de lutte mais les résultats et les moyens se font toujours attendre.

Nous rappelons que les droits ne sont rien s’ils ne sont pas effectifs ! De restrictions budgétaires en dématérialisation des services publics, il est de plus en plus difficile de les faire valoir, en particulier pour les plus vulnérables. Entre-temps, l’extrême droite est toujours plus proche du pouvoir et ose même se présenter comme une réponse aux violences LGBTQI+phobes ; mais qui peut imaginer que ces partis mortifères puissent être un jour du côté des minorités sexuelles ou d’identités de genre ?

En 4 ans, il y a eu beaucoup de bla-bla, mais pas plus de droits. Il y a eu beaucoup de promesses et pourtant… on régresse !

Extension de la PMA : 9 ans de gestation et accouchement dans la douleur !

Alors que le gouvernement n’hésite pas à passer des projets de loi ayant un impact majeur sur les droits fondamentaux en procédure accélérée, il a laissé trainer le projet de loi bioéthique de lecture en lecture, laissant les couples lesbiens et les femmes célibataires attendre des années avant de pouvoir débuter leur parcours de PMA, ou les contraignant à se rendre à l’étranger en pleine épidémie de Covid. Il s’obstine également à exclure les hommes trans, le don d’ovocyte intraconjugal (méthode ROPA), à compliquer la reconnaissance des parents d’enfants nés de GPA, et à créer un mode de filiation spécifique pour les couples de femmes.

Encore un exemple montrant que les droits des femmes sont loin d’être une priorité et que la grande cause nationale annoncée en début de mandature se résume à une opération de communication…

Le texte d’appel de la marche