Rentrée AESH 2025
Face au contexte politique international, à la dette française et à la baisse démographique, l’État use d’un discours anxiogène pour faire accepter aux citoyennes et aux citoyens « l’inéluctable » nécessité de se soumettre à une politique d’austérité. La FSU refuse toute nouvelle instrumentalisation de la dette pour justifier le gel de l’indice. Elle refuse la perspective d’une année blanche en matière de revalorisation salariale et les renoncements budgétaires. Elle se bat pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des personnels et améliorer les conditions de scolarisation des élèves. L’austérité est l’ennemie de l’École : arrêt des recrutements, non renouvellement des personnels retraités ou démissionnaires, réduction de la protection sociale (jours de carence, durcissement des règles de l’assurance chômage), durcissement du recours aux ruptures conventionnelles.
La FSU revendique une École et une école inclusive de qualité. Cela passe, entre autres, pour les accompagnant.es d’élèves en situation de handicap par la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B. Ce personnel représente en termes d’effectif le deuxième métier de l’Éducation nationale mais n’a toujours pas la reconnaissance de l’institution. Or, l’accompagnement des élèves en situation de handicap est une mission essentielle et pérenne de l’École. La FSU, avec d’autres fédérations syndicales, est donc actrice du lancement de la campagne de mobilisation nationale pour la revendication de ce statut. Un courrier a été envoyé à la ministre et aux parlementaires (https://fsu.fr/aesh-courrier-intersyndical-et-communique-unitaire/) et une pétition mise en ligne (https://www.mapetition.org/AESH/).
Le PAS à Paris : vers quel métier pour les AESH ?
En 2024, le ministère de l’Éducation nationale (MEN) a laissé toute latitude à 4 départements pour mettre en place un nouveau dispositif : le Pôle d’appui à la scolarité (PAS) qui a vocation à remplacer le PIAL. Il s’adresse à tous les élèves à besoins éducatifs particuliers (EBEP) dont ceux en situation de handicap. A la tête du PAS , un.e enseignant.e (coordo du PAS) et un.e éduc-spé de l’ARS (agence régionale de santé) œuvrent en binôme pour apporter des réponses de « premier niveau » : aménagements pédagogiques, attribution d’un matériel pédagogique adapté aux EBEP, accompagnement humain des élèves notifiés MDPH.
Si les retours du MEN sont positifs, ceux de la FSU sont négatifs :
- Ajout de hiérarchies intermédiaires pour les accompagnant.e.s.
- Affectation auprès d’élèves notifiés, en cours de notification ou sans notification.
- Peu de coordos PAS titulaires du CAPPEI, certains éduc-spé peu formés.
- Manque de temps de concertation.
Le PAS est un dispositif au rabais qui préfigure, d’ici 2030, la disparition de tous les établissements et services sociaux et médico-sociaux. Le MEN poursuit malgré tout l’expérimentation : 391 PAS mis en place cette année, en plus des 100 déjà implantés, dont 2 dans l’académie de Paris :
- PAS Paris 18ème : lycée professionnel Belliard ; collèges Hector Berlioz et Antoine Coysevox, écoles élémentaires Belliard, Damrémont EA, Damrémont EB, Joseph de Maistre et Vauvenargues; écoles maternelles Abadie, Carpeaux, Lamarck, Joseph de Maistre, Vauvenargues L et Vauvenargues P.
- PAS Paris 13ème : cité scolaire Rodin et collège Moulin des Près ; écoles élémentaires Vandrezanne, Arago, Glacière, Nordmann et Vulpian ; écoles maternelles Croulebarde, Paul Gervais, Glacière et Nordmann.
Le PAS prenant en charge tous les élèves à BEP avec et sans notification, il est à craindre qu’après la flexibilité et la mutualisation à outrance imposées aux accompagnant.e.s depuis l’instauration des PIAL, ce nouveau dispositif continue de dégrader leurs conditions de travail. Dans certains PIAL, des directions demandent déjà aux accompagnante.s de prendre en charge des élèves non notifiés.
La FSU rappelle que les missions et activités des personnels chargés de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sont définies dans la circulaire n° 2017-084 du 3 mai 2017. Elles et ils n’ont donc pas à accompagner des élèves ni notifiés ni en cours de notification.
La FSU demande la suppression des PIAL et des PAS, dispositifs générateurs de la dégradation des conditions de travail. La FSU propose un vœu à faire adopter en conseil d’école ou en conseil d’administration pour exprimer son opposition au PAS. Elle propose d’engager le dialogue avec les familles dans les instances des écoles, collèges et lycées afin de défendre nos revendications pour une école réellement inclusive et accessible à l’ensemble des élèves (baisse significative des effectifs dans toutes les classes, titularisation des AESH, etc.)
SNES : https://www.snes.edu/agissons/outils/ecole-inclusive-un-voeu-en-ca-contre-les-pas
La FSU en intersyndicale appelle à une journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire le 18 septembre 2025, y compris par la grève et la manifestation.
La FSU vous souhaite une bonne année scolaire militante et combative.
Adhérer à un syndicat de la FSU, c’est sortir de l’isolement pour rejoindre un collectif afin défendre des droits individuels et collectifs.
C’est bénéficier d’informations personnalisées, être conseillé.e, appuyé.e dans ses démarches auprès de l’administration et être aidé.e pour intervenir dans son école ou son établissement.
C’est participer à des stages pour connaître ses droits.
C’est également être informé-e sur l’actualité du métier.
66 % du montant de l’adhésion (25€) est remboursé sous forme de crédit d’impôt, même si l’on n’est pas imposable.
Le coût réel de l’adhésion est donc de 8,50€.