""


Cher-es camarades,

N’en déplaise au gouvernement et à certains médias, après celle du 23 septembre, les manifestations du samedi 2 octobre ont montré que, loin de s’essoufler, la mobilisation contre le projet de réforme des retraites s’amplifie. Les salariés, et plus largement les citoyens ont montré une nouvelle fois leur rejet massif du projet gouvernemental et ne se laissent pas endormir par le discours gouvernemental. Non, M le 1er ministre Fillon les manifestants qui défilent ne se trompent pas !

Tous les sondages le montrent : l’immense majorité de l’opinion publique rejette l’ensemble de cette réforme brutale et injuste qui est celle des patrons du CAC 40 et de leurs serviteurs. Le gouvernement est en train de perdre la bataille de conviction.

Après avoir choisi la procédure d’urgence pour passer en force, le gouvernement continue sa stratégie de la provocation en essayant de nous vendre quelques pseudo aménagements. Il refuse d’entendre que c’est le cœur même de sa réforme qui est rejeté par la population.

Son attitude finit par confiner au mépris des millions de français qui réclament des réponses justes et équitables en matière de retraites mais aussi d’emploi et de pouvoir d’achat.

Les salariés n’acceptent pas que l’on puisse trouver des milliards pour sauver les banques et qu’en même temps, on leur demande de se sacrifier pour payer la crise.

Ils n’acceptent pas le discours d’un président et d’un gouvernement qui sont chaque jour plus discrédités par leur gestion de la crise, par leur politique antisociale mais aussi par les affaires à répétition.

Oui Monsieur Larcher comme vous le dites « les Français sont en attente de justice et d’équité » ! Mais c’est bien pour cela qu’ils rejettent cette réforme. Ils ne se contenteront pas des quelques aménagements que vous proposez (et encore de manière « transitoire ») concernant les mères de trois enfants, ils refusent l’assimilation que vous faites entre travailleurs handicapés et pénibilité, ils demandent que l’on ne fasse pas semblant de se préoccuper des parcours professionnels hachés…

Nous sommes ici pour demander aux sénateurs de ne pas voter ce texte injuste. Le gouvernement doit le retirer et ouvrir enfin les négociations nécessaires avec les organisations syndicales pour décider d’une toute autre réforme juste et solidaire.

Alors oui nous sommes décidés à poursuivre et amplifier l’action interprofessionnelle dans l’unité la plus large. La FSU considère nécessaire et indispensable de travailler à étendre et généraliser les grèves et manifestations dans tout le pays avant la fin du débat parlementaire. En ce sens, la FSU appelle les personnels à débattre des suites unitaires à donner à l’action si le gouvernement s’entête à ne pas répondre.

D’ores et déjà, la journée de grève et de manifestation du 12 octobre doit être une nouvelle étape exceptionnelle de mobilisation.

Faisons nous entendre encore plus fortement pour que le gouvernement retire son projet et ouvre de réelles négociations sur l’ensemble des questions : âge de départ à la retraite, financement, emploi, pouvoir d’achat, réduction des inégalités homme/femme, minimum garanti, prise en compte des années d’études, Code des pensions…

Tous ensemble, unis, mardi 12 octobre amplifions encore la mobilisation et décidons des suites unitaires à y donner.