Les dimanches 6 et 13 Décembre vont avoir lieu les élections régionales.
Elles se déroulent dans une période particulièrement marquée par les attentats tragiques de Paris et Saint Denis qui ont endeuillé la France le 13 Novembre dernier.
Dans un contexte où les politiques économiques et sociales produisent beaucoup d’injustices sociales, d’inégalités, avec un taux de chômage dramatique et persistant, l’augmentation de la précarisation…, la projection dans l’avenir pour nombre de citoyennes et citoyens, et particulièrement pour les jeunes, est difficile.
L’annonce d’une très forte abstention démontre une fois de plus à quel point une partie de l’électorat désespère de voir se résoudre ses difficultés quotidiennes et combien la crise, qu’elle soit économique mais aussi politique, pèse.
Ce contexte nourrit une montée des idées racistes et réactionnaires portées principalement par l’extrême droite et le Front National qui développe un discours et un programme xénophobes, alimentant toutes les peurs, instrumentalisant le contexte des attentats, stigmatisant l’islam et une partie de la population française désignée comme bouc émissaire.
Son discours manipulatoire détourne des vrais enjeux, menace "le vivre ensemble", le besoin de solidarité entre les citoyens, comme la capacité à lutter contre le fanatisme djihadiste, et est loin de répondre aux enjeux économiques et sociaux par plus de justice sociale.
Nous connaissons déjà par le bilan des municipalités dirigées par l’extrême droite les conséquences de la mise en œuvre de la politique libérale du Front National : austérité municipale et restrictions budgétaires aux dépens des écoles primaires, des centres sociaux, de la vie associative et sportive, des politiques culturelles verrouillées et ultra partisanes, des politiques sécuritaires…
L’arrivée du Front National à la tête d’exécutifs régionaux ne manquerait pas d’avoir des conséquences néfastes pour les missions de service public, pour les agents des services publics territoriaux mais aussi pour les usagers qui risqueraient d’être les premières victimes de choix discriminatoires attentant aux droits et à l’égalité d’accès aux services publics pour toutes et tous.
Le rôle et le pouvoir donnés aux régions sont aujourd’hui importants. Aux compétences déjà données aux régions ou en compétences partagées (carte des formations professionnelles initiales et continues, orientation, lutte contre le décrochage scolaire, apprentissage, lycées, transports) s’ajoute le dernier triptyque des lois de décentralisation (création des métropoles, redécoupage du territoire métropolitain en 13 régions et nouvelle organisation territoriale de la République), leur donnant des responsabilité nouvelles : aides financières aux entreprises, schéma régional d’aménagement du territoire, gestion des déchets, schéma régional de l’enseignement supérieur. Nouveaux schémas qui ne sont pas sans conséquence pour les agents et notamment celles et ceux de la territoriale.
Les enjeux de ces élections régionales sont donc de taille.
Face à l’augmentation de l’influence de l’extrême droite présentée aujourd’hui en tête dans plusieurs sondages voire en capacité de diriger plusieurs exécutifs régionaux, nous ne pouvons pas rester silencieux.
La FSU appelle les citoyennes et citoyens à se positionner en faveur des valeurs laïques et humanistes de liberté, d’égalité, de fraternité, de solidarité et de justice sociale lors de ces élections en participant au vote et en s’opposant au Front National.