Pour la rentrée prochaine, le gouvernement a prévu la diminution de 4 500 emplois de fonctionnaires d’État : 40 % de cette baisse est supportée par la seule Éducation nationale.

La fin de la priorité budgétaire est conjuguée à une politique éducative fondée sur le pilotage par les résultats, l’injonction et la remise en cause des résultats de l’école. Les personnels vivent cette politique comme une remise en cause de leur professionnalité et une absence de reconnaissance. Ils l’ont montré lors de l’action et de la grève du 12 novembre.

Le ministre ne peut se prévaloir d’un objectif de lutte contre les inégalités et d’augmentation générale du niveau des élèves sans s’en donner les moyens.
Le projet de loi de finances 2019 marque ainsi la fin de la priorité accordée à l’Éducation nationale. Il renoue avec une logique de suppressions de postes, qui ira en s’amplifiant dans les prochaines années. L’objectif du gouvernement est de supprimer 50 000 postes de fonctionnaires de l’État d’ici la fin du quinquennat.
Dans le primaire, les 1 800 postes créés ne suffiront pas au dédoublement des CP et CE1 en éducation prioritaire puisque le ministère annonce lui-même que 4 000 postes seraient nécessaires. Avec les 2 650 suppressions de postes d’enseignants dans le second degré et les 400 suppressions de postes de personnels administratifs, c’est partout que les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels se dégraderont dès la rentrée prochaine. L’administration quotidienne, l’accueil des élèves et de leurs familles, la gestion des personnels seront mis en grande difficulté.

D’après l’institut Odoxa, pour 73 % des personnes interrogées, les personnels de l’éducation sont « compétents », et 62 % estiment les enseignants « soucieux de leurs élèves » et 58 % les jugent « dévoués ». Ils ont soutenu à 72 % l’appel à la grève du 12 novembre dernier. Comme les personnels, ces usagers de l’école publique expriment leurs inquiétudes pour l’avenir de l’École comme leur exaspération vis-à-vis des politiques menées.

Entre le 29 novembre et le 6 décembre, plus de 6 000 candidat-e-s de la FSU et de ses syndicats nationaux se présentent à vos suffrages, pour porter vos revendications en matière de statut, salaire, emploi, retraite… Soutenez l’engagement au quotidien des militant-e-s et des élu-e-s de la FSU en faveur de la réussite de tous les élèves en portant votre voix sur les listes présentées par la FSU et ses syndicats nationaux.